Durant mon enfance en Corse, j’ai eu la chance d’avoir souvent à mes côtés une grand-mère qui était une intellectuelle très érudite qui m’a donné le goût de l’écriture. Il faut dire qu’elle avait été enseignante et directrice d’école durant toute sa vie. Attachant une grande importance à l’orthographe, elle me faisait faire des dictées régulièrement et m’obligeait à lire des ouvrages et à rédiger un compte rendu pour chacun . Grace à elle j’ai appris la syntaxe et la grammaire ce qui m’a beaucoup servi par la suite.
Après avoir obtenu la mention « bien » au baccalauréat section philosophie, j’ai été attiré par les métiers de l’information . Quatre ans dans une école privée d’attachés de presse m’ont permis d’obtenir dans la foulée un DEA à l’Université Sorbonne-Paris Nord.
Devenu attaché de presse professionnel, j’ai occupé plusieurs postes dans la fonction publique . Tout d’abord à la mairie de Valence, puis à la Préfecture de Région corse et enfin au cabinet du Ministre de l’Intérieur à Paris.
Mon poste durant ces années consistait en grande partie à écrire des textes, des discours, des communiqués destinés à la presse…
Pendant des années, ma profession m’occupait beaucoup, mais je sentais au fond de moi l’envie d’écrire . Quand l’envie me prenait, j’écrivais sur des cahiers des anecdotes diverses ou des incidents dont j’étais témoin dans ma famille qui n’était pas un symbole d’harmonie. Les années ont passé et une fois libéré de mes activités professionnelles, j’ai décidé d’écrire un roman pour mon plaisir , pour me libérer aussi un peu de ces années passées en famille, après la disparition des principaux membres, une sorte de délivrance en quelques sorte. Ce cahier a un peu dormi dans un tiroir sans le mot : « fin ».
Un film visionné lors d’un vol long-courrier vers les Antilles, « 9 mois fermes », m’a interpelé ; lorsque l’héroïne jouée par Sandrine Kimberlain réplique :« la famille est une tragédie classique écrite par les parents et jouée par les parents » . Il y eut comme un déclic et je décidais de reprendre mon cahier et de terminer le manuscrit rapidement, ce que je fis sans l’idée de le publier. Et puis , le hasard ou une coïncidence, la rencontre avec une journaliste (qui deviendra une de mes meilleures amies par la suite) lors d’une réunion de travail, m’incita à envoyer mon manuscrit à plusieurs éditeurs. C’est ce que je fis en lui donnant le titre de « COINCÏDENCE » . Le comité de lecture des éditions SPINELLE a décidé de le publier en janvier 2022.
Ma famille n’ayant jamais été pour moi un exemple à reproduire, dès l’âge de 17 ans , j’avais décidé de ne pas avoir d’enfant . A la fin de mon roman, je créais une brèche en posant la question de l’injonction morale, sociale et écologique à enfanter.
Cet épilogue ouvrait la porte à la rédaction d’un essai sur le thème de la procréation et de la parentalité. Rapidement je me suis remis à l’écriture et mon manuscrit a séduit la directrice de la collection : « les savoirs » des éditions « EX AEQUO ». Il a été publié début mars 2023 . Il semble que son contenu intéresse beaucoup les lecteurs et lectrices , ce qui me réjouit.